Le
programme électoral de la liste « Ensemble pour Pélissanne »
mentionnait un projet de parking pour une centaine de véhicules.
Beaucoup d’entre vous espéraient que ce serait probablement à
l’emplacement occupé par les établissements Hermitan, qui présente les
deux avantages 1) d’un double accès par les Allées de Craponne et la
rue Jean Moulin et 2) de n'être frappé d’aucune servitude. Mais cet
emplacement n’est pas encore à vendre. Alors comme il faut aller vite
(mais pourquoi donc ?) le hasard ou la nécessité ont désigné le N° 40
des Allées de Craponne ; et en séances publiques du conseil municipal
du 19 mai et du 22 septembre 2008, notre municipalité a pris la
décision d’acquérir ce terrain de 2532 m2 pour la création d’un parking
sécurisé.
Le parc en question : Ce terrain, cadastré sous le n° AO 387 provient du domaine appelé « le Clos Saint Jean », récemment vendu après morcèlement
. Une partie du parc a été transformée en résidence de 8 appartements,
qui a gardé le nom d’origine (le Clos Saint-Jean) et qui a son accès
par l’avenue Jean Moulin. La parcelle de la maison de maître a gardé
devant sa façade une petite partie du parc. Ce qui reste du parc
d’origine, la parcelle AO 387, présente en façade des Allées de
Craponne un muret surmonté d’une grille et un portail, en ferronnerie
d’art d’époque, sur une cinquantaine de mètres de long. Ce magnifique
parc est planté de la végétation typique et semblable aux parcs des
autres maisons des notables du village ; il enserre une haie d’arbres
ornée de lampadaires, qui permet toujours d’accéder à la belle demeure
située côté Jean Moulin. Les photos ci-dessous vous permettront d'apprécier ce qui serait remplacé par du goudron et du béton :
Son prix de revient est de :
Prix d’Achat H.T. ……………. 250 000 Euros H.T.
divers frais annexes…………... 25 000 Euros H.T.
= 275 000 Euros H.T.
T.V.A. 19,6%…………………. 53 900 Euros
= 328 900 Euros T.T.C.
Pour son financement, il est demandé des subventions à hauteur de 80 % du total H.T. aux collectivités territoriales, soit :
- Conseil Général 60 %………... 165 000 Euros
- Conseil Régional 10 %………... 27 500 Euros
- Agglopole Provence 10 %………... 27 500 Euros
Les délibérations pour cette acquisition ont été votées à l’unanimité par nos conseillers municipaux.
Mais
- car il y a un « mais » - plus du tiers est en Espace Boisé Classé
(EBC) et il y a aussi la servitude de passage pour la maison du fond du
parc. Vous ne connaissiez pas l’existence de ces servitudes ? il est
vrai qu’aucun des documents de la mairie relatifs à ce projet ne les
mentionne, en espérant que personne n’ira le vérifier. Un rapide calcul
de surface montre qu’il est possible d’y créer une centaine de places
de 5m x 2,5m et les quatre allées pour les desservir, mais seulement si
tout le boisé classé (environ 800 m2) est supprimé : non, hélas ! vous
ne rêvez pas.
Penchons nous sur la pertinence du projet
: les comptes rendus des séances du conseil municipal précisent que le
premier objectif de ce projet est de permettre aux riverains des rues
Garibaldi et Louis Blanc, ainsi que de l’avenue Jean-Moulin … de
bénéficier d’une aire de stationnement sécurisée. Mais Jean -Moulin,
Louis Blanc et Garibaldi s’en trouvent très éloignées : qui va faire
plus de 500 mètres à pied pour rejoindre son domicile après avoir garé
son véhicule au N° 40 des Allées ? De plus pour sécuriser le parking,
il faudrait couper les arbres (en boisé classé), abattre le portail et
les grilles et les remplacer par un mur de 2 mètres de haut .Ce serait une aberration en 2008 de faire disparaître
un EBC en plein centre du village au profit d’un parking et de
véhicules qui aggraveront la pollution locale. Halte au
saccage du patrimoine et au béton, pour un motif inventé de toutes
pièces !
Car le parking existe déjà
: pour les riverains des voies précitées, il existe un terrain
naturellement utilisable comme parking sécurisé, à condition de
l’aménager pour cet usage, au lieu de le laisser à l’abandon : c’est le
terrain communal « du tennis et du corso », répertorié comme parking
sur les plans de l’office du tourisme. Ce terrain est effectivement
utilisé pour partie comme parking de desserte par les plus de 300
membres du Tennis Club Pélissannais, les membres de l’association du
Corso qui viennent confectionner les chars, sans compter les employés
de la crèche et les parents qui accompagnent quotidiennement leurs
enfants.
Intérêts contradictoires :
notre municipalité nourrit pour ce terrain, acheté à fin d’utilité
publique en 1980, une tout autre ambition : la vente à un promoteur
immobilier, seule à même d’apporter un peu de trésorerie à un budget
communal déséquilibré et sans marge de manœuvre, pour tout dire
désastreux. Ce projet de construction de bâtiments sur le terrain du
tennis et du corso, imposé aux Pélissannais en 2006 a fait l’objet de
leur part d’un refus catégorique, marqué par une manifestation publique
et une pétition. Il est actuellement attaqué par des Pélissannais et le
tribunal administratif devrait prochainement statuer. Il est très
probable que le jugement soit en leur faveur. Les Pélissannais
demandent à la place l’aménagement global de ce terrain, ce qui
satisferait les usagers de courte durée et comblerait les
habitants riverains, qui y trouveraient enfin un parking sécurisé de
proximité, ce qui ne sera jamais le cas du N° 40 des Allées.
De
fait, il résulte d’une petite enquête de l’AD3P que le projet du
parking au N° 40 des Allées est rejeté par un grand nombre de
Pélissannais ; seulement, ils n’ont pas été consultés sur le projet
précis de la municipalité.
Une meilleure destination pour cette acquisition
: notre village compte déjà 9 400 habitants, et il n’y existe que deux
parcs publics, dont un seul avec une aire de jeux pour jeunes
d’enfants, ce qui est très insuffisant au vu des normes urbaines
actuelles. Face du N° 40 des Allées se trouve la résidence Le
Pigeonnier et ses logements sociaux, habités par des retraités, des
jeunes couples et leurs enfants (qui ne demandent qu’à courir…),
situation identique un peu plus loin à La Cour des Lices. L’éloignement
du parc Maureau ou du Clos Saint-Martin du quartier Ouest de Pélissanne
(1.5 et 2 km respectivement) rend leur accès difficile pour les
personnes âgées comme pour les mamans accompagnées de leurs enfants,
car il leur faut traverser tout le village. Bien souvent, ce
cheminement doit se faire sur la chaussée, en raison de l’étroitesse
des trottoirs et du stationnement devant certains commerces : avec des
poussettes, c’est dangereux. Au contraire, le terrain des Allées
de Craponne serait un lieu idéal pour un troisième parc public
avec jardin d’enfants, destiné aux Pélissannais de cette partie du
village, démunie jusqu’à présent d’espace vert accessible au public.
Le flou de la communication de la municipalité :
sur les comptes-rendus des deux conseils municipaux, il n’est fait état
d’aucune des deux servitudes. Il n’est pas fait état, non plus, de
l’estimation du prix par le service des Domaines, nécessaire dans le
cas d’un achat par la commune, car elle sert à déterminer les
pourcentages du prix qu’elle peut demander en subventions aux
collectivités territoriales : Agglopole, Conseil Général et Conseil
Régional. L’estimation des Domaines tient-t-elle compte des servitudes
? En effet, un terrain frappé d’une double servitude d’EBC et de
passage d’habitation n’a pas la même valeur qu’un terrain nu.
D’ailleurs, souvenez-vous : le 23 août 2007, ce terrain a fait l’objet
d’un dépôt de demande de permis de construire (n° 1306907E0064) pour
une SHON de 1658 m2 de logements collectifs et aucun refus n’a été
porté à l’affichage communal. Aujourd’hui Monsieur le Maire déclare
qu’il a lui-même refusé ce permis de construire au promoteur, parce
qu’il n’avait pas été informé de ce projet au préalable, et « qu’un
terrain comme celui-ci, la commune se devait de l’acquérir avant tout
». Ce permis de construire n’aurait-il pas été tout simplement refusé
en raison de l’EBC, ou encore sur injonction des Architectes des
Bâtiments de France
?
.
L’AD3P
déplore qu’aucun citoyen Pélissannais ne soit informé par la
municipalité de tous les aspects de ce projet de parking au N° 40
Allées de Craponne, qui s’avère incohérent, vis-à-vis de la
configuration locale, des infrastructures de ce quartier et des
problèmes réels de notre village.
En
revanche, l’achat du terrain du N° 40 Allées de Craponne est
certainement une bonne chose pour notre commune, et c’est la raison
pour laquelle les membres de l’opposition du conseil municipal ont
également voté favorablement. Mais sa destination de parking ne répond
absolument pas au besoin des Pélissannais : il y a beaucoup mieux à en
faire et pour moins cher que l’aménagement d'un parking sécurisé. Oui
aux subventions, mais il faut savoir qu'elles interdisent de changer la
destination pendant une période de 10 ans après l'achat. 10 ans de
parking après avoir rasé un boisé classé, c'est trop ! C'est pourquoi
l'AD3P a adressé un courrier aux présidents des trois
collectivités territoriales sollicitées pour leur signaler les
servitudes qui frappent le terrain et leur demander de réorienter la
destination de l'acquisition vers cet usage naturel de parc vert public.
Vous
êtes invités à faire connaître à l’AD3P vos réactions sur ce projet de
parking à la place d’un Espace Boisé Classé au N°40 Allées de Craponne
: une pétition est à l'étude. Si
vous avez connaissance de difficultés, contactez-nous, nous ferons le
nécessaire, dans nos possibilités, pour que Pélissanne maintienne son
patrimoine naturel.
Le don du sang à Pélissanne
Le don du sang et le secourisme sont deux grandes causes nationales.
Régulièrement des campagnes d'information nous sensibilisent sur ces
besoins de solidarité. La cité voisine de Salon organise de telles
manifestations, comme le montre l'affiche reproduite ci-dessous, que
vous avez tous pu voir :
A
Pélissanne, L'Association pour le Don du Sang Bénévole
Pélissanne/Aurons/La Barben (l'ADSB) organise régulièrement des
collectes et appelle les donneurs par tous les moyens à sa disposition
: courriers, mails, et ... des banderoles au message clair et précis,
qui rappellent les dates et les créneaux horaires où ils peuvent donner
un peu de leur sang.Début
octobre, les banderoles en place à Pélissanne en vue de la collecte
organisée autour du premier week-end du mois ont été décrochées par les
employés municipaux, sur ordre du maire, sans que les responsables de
l'ADSB en soient avertis.Sans
vouloir faire pleurer dans les chaumières, il est cependant bon de
rappeler que les choses ne se sont pas toujours passé ainsi à
Pélissanne, pour preuve, cet article de la revue municipale de
l'époque, qui relate la cérémonie organisée par la municipalité pour
récompenser les donneurs de sang : «
Mesdames, Messieurs, c’est le grand moment de la remise des médailles
et diplômes et ensuite nous lèverons nos verres en souhaitant que
l’élan de générosité qu’est le don de sang soit plus grand et que ce
don que tant de personnes font avec leur cœur reste un idéal au-dessus
de toutes les bassesses et de toutes les questions d’intérêt. »
Soyez tous attentifs à connaître la date de la prochaine collecte, en novembre et venez nombreux donner votre sang
AVIS D'ENQUETE PUBLIQUE
ouverte au public en mairie de Pélissanne du 15 octobre au 17 novembre
2008
Le Maire de Pélissanne a
ordonné l’ouverture d’une enquête publique aux dates précitées sur :
- des projets de
révision simplifiée du Plan d’Occupation des Sols secteur « Cour des
Lices »,
- et des projets de
modification du Plan d’Occupation des Sols (suppression d’emplacements
réservés et diverses modifications).
L’AD3P
n’a pas connaissance de ces projets. Aussi, nous invitons les
Pélissannais se sentant concernés à se rendre en mairie afin de
consulter tous les documents afférents à ces modifications.
Dès
que l’AD3P aura pris connaissance de ces projets, vous pourrez
consulter sur ce site les zones du POS concernées et les principales
modifications envisagées.
L’AD3P est à
disposition de tous Pélissannais pour leur fournir plus d’amples
renseignements.
Voici l'avis paru dans la presse :
Voir notre éditorial, à propos des "diverses modifications"